Le recrutement des amnistiés s’est fait dans les règles de l’art!

«Le recrutement des bénéficiaires de l’amnistie générale dans le secteur public a été effectué sans interprétation abusive des dispositions de la loi 2012-4 relatives au recrutement dans le secteur public, ni complaisance», a précisé, mardi, le ministère des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle (MDHJT).

Selon une déclaration rendue publique par le département en question, cette précision intervient sur fond des déclarations de Sami Tahri, membre du bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui avait signifié que «l’opération de recrutement des amnistiés s’est déroulée sur la base des allégeances et au détriment des sans-emploi.

Le ministère des Droits de l’Homme se dit «fort étonné» de l’interprétation «sélective» par certains des dispositions de cette loi et de «la focalisation malintentionnée» sur les islamistes recrutés dans le secteur public. «Cet agissement vient, à plusieurs égards, dénoncer les considérations politiques et idéologiques de cette interprétation», regrette-t-il. «L’opération de recrutement a englobé des prisonniers syndicalistes et politiques appartenant aux courants islamistes, nationalistes et de gauche ainsi que de prisonniers du bassin minier», précise le ministère. «Toute personne qui met en cause la légalité de l’opération de recrutement des bénéficiaires de l’amnistie générale est invitée à fournir, sans délai, les preuves justifiant ses affirmations», lit-on dans le même communiqué.

La loi 2012-4 portant dispositions dérogatoires pour le recrutement dans le secteur public profite aux anciens prisonniers ayant bénéficié de l’amnistie ou à un membre de leur famille, aux blessés de la révolution ou à un membre de leur famille et aux membres des familles des martyrs de la révolution, rappelle la déclaration.

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